Histoire

 

Port-Gentil

 C'est entre 1475 et 1478 que le portugais Eduardo Lopez débarqua sur l'île des rois oroungou où se trouvait un point d'''Aïgado"  (approvisionnement en eau douée) qui prit le nom de Cap Lopez.Baptisée Mandji par les Myénés, l'île devint Port-Gentil, du nom de l'officier français de l'A.E.F(Afrique Equatoriale Française), Emile Gentil qui effectua une mission d'hydraulique entre 1890 et 1892.  Capitale économique, la cité a connu un essor rapide grâce à l'exportation des bois et surtout à la découverte depuis 1956 de gisements de pétrole. Aujourd'hui, cette ville de 79 225 habitants subit le contrecoup de la fluctuation des activités pétrolières et de la crise économique.

            

L' histoire de l'Ogooué-Maritime est intimement liée à celle des peuples du sud-ouest du Gabon. Les côtes du sud-ouest du Gabon sont connues des navigateurs occidentaux et notamment des Portugais  depuis la fin du XVe siècle.

Pour eux, selon les cartes anciennes, ce territoire se partageait en deux royaumes : le Cama et le Loango. Le premier s'étendait au nord entre les caps Lopez et Sainte-Catherine et était peuplé  de Cama ou Nkomi qui pratiquaient la traite et entretenaient des rapports de commerce avec les négriers et les flibustiers notamment à l'embouchure du Rio Fernan Vaz. Le second au sud, faisait suite à celui de Cama depuis le cap   Sainte-Catherine jusqu'au Congo, il englobait les provinces de Gobbi, Setté et Mayumba.

 Il s'organisait autour des lagunes Ngové (Iguéla), Setté-Cama (Ndogo), Mbanio et était habité par les Lumbou. Le commerce se faisait par relais ethnique entre le Cap Lopez et Mayumba. On exportait l'ivoire, le bois rouge du Gobbi et du Setté. C'est à partir du début du XVII que la traite négrière s'est développée sur l'Ogooué et le Rembo Nkomi. Jusqu'au milieu du XIXe, les peuples côtiers, entre le Cap Lopez et Mayumba sont mal connus. Le seul havre accessible aux navigateurs était Loango, situé dans la plus proche crique au sud de Mayumba. En 1873-76, une expédition allemande remonte le cours de la Nyanga jusqu'à Tchibanga et décrit pour la première fois les Lumbou et les Bayaka.

A partir de 1886, les missions catholiques s'installent sur ce territoire : Loango (1884), Sainte-Anne du Fernan Vaz (1887) et Setté-Cama (1890). L'Ogooué-Maritime couvre une superficie de 22 890 km2.

Port-Gentil est le chef-lieu de cette province en partie enclavée, dont certaines localités ne sont accessibles que par voie aérienne et maritime. Actuellement, ses ressources sont liées à la recherche et à l'exploitation pétrolière et forestière. Avec plusieurs activités, le tourisme tend à se développer : pêche sportive en mer, rivières et lagunes, safari vision, écotourisme. Les réserves de faune du Petit Loango, de la plaine Ouanga et les trois domaines Iguéla, Ngové-Ndogo et Setté-Cama d'une superficie de 700 000 ha, constituent les "aires protégées de Gamba".

 Le domaine forestier et la savane sont formés de milieux végétaux diversifiés à l'extrême. L'intérieur de l'Ogooué-Maritime, peu peuplé et difficile d'accès, possède une faune riche de nombreuses espèces : chimpanzés, hippopotames, céphalophes, antilopes, potamochères, pangolins, crocodiles, varans, lamantins, tortues-luths. Les lagunes sont pour les oiseaux (tisserins, ibis tantales, martins-pêcheurs, chevaliers, cigognes, pélicans, aigles...) des sites privilégiés qu'ils survolent sans cesse en quête de nourriture.

(source invest-gabon)