
Savorgnan
de
Brazza
(1852-1905)

Brazza
(comte
Pierre
Savorgnan
de),
explorateur
né à
Rome en
1852,
mort à
Dakar en
1905.
D'une
vieille
famille
italienne,
la
protection
de
l'amiral
de
Montaignac
le fit
admettre
à
l'École
navale
de Brest
à titre
étranger,
il entra
dans la
marine
française.
Au cours
d'une
navigation
comme
officier
d'ordonnance
de
l'amiral
Quiliot
(1873-1874),
il
visita
le
Gabon.
Promu
enseigne
de
vaisseau
auxiliaire,
il
obtint,
en 1875,
une
mission
pour
explorer
l'Ogooué
et
partit
avec le
naturaliste
Marche,
le
docteur
Ballay
et le
quartier-maître
Hamon;
Marche
ne put
aller
jusqu'au
bout.
Ses
compagnons
remontèrent
l'Ogooué
(1876-1877)
jusqu'au
point où
il cesse
d'être
important:
ils
explorèrent
les
alentours,
triomphant
de mille
difficultés
et se
conciliant
la bonne
volonté
des
habitants
du lieu.
Brazza
franchit
le
bassin
de
l'Ogooué
et
découvrit
l'Alima
et la
Licona,
affluents
du
Congo;
mais il
ne se
savait
pas si
près du
grand
fleuve
et
revint
au Gabon
après un
trajet
de 1 300
km.
Il fut
naturalisé
français
à son
retour
en
France.
Mis au
courant
des
découvertes
de
Stanley,
sachant
les
obstacles
qui
empêchent
la
navigation
sur le
Congo
inférieur,
il
résolut
de
frayer
une
route
vers ce
fleuve
par les
possessions
françaises
du
Gabon.
Il
partit
le 27
décembre
1879
avec une
mission
du
ministère
des
affaires
étrangères,
remonta
l'Ogooué
et y
créa au
confluent
de la
Passa la
station
de
Franceville
(juin
1880).
Il
atteignit
ensuite
le Congo
à la
lagune
de
Stanley-Pool,
et
décida
le roi
Makoko à
se
placer
sous le
protectorat
de la
France
(3
octobre
1880);
il fonda
au bord
du
fleuve
la
station
qui a
reçu le
nom de
Brazzaville
et y
laissa
le
sergent
Malamine.
Il
descendit
ensuite
le
Congo,
rencontra
Stanley,
et se
retrouva
au Gabon
en
décembre
1880. En
1881 il
créa le
poste de
l'Alima,
puis
descendit
la
rivière
Niari,
qui
était le
chemin
le plus
court
entre le
Congo
moyen et
la côte
(1882).
En juin
1882 il
se
retrouvait
en
France,
où il
reçut un
accueil
enthousiaste.
Sa
préoccupation
constante
d'éviter
tout
conflit
avec les
indigènes,
le
caractère
scientifique
de ses
explorations,
accomplies
avec des
moyens
très
faibles,
lui
assuraient
une
sorte de
supériorité
sur
Stanley,
qui le
traita
en rival
et
l'injuria
avec
violence.
Cette
jalousie
peu
justifiée,
car les
découvertes
de
Brazza
ne sont
évidemment
pas
comparables
à celles
de
Stanley,
ne fit
qu'accroître
la
popularité
de
Brazza.
Les
Chambres
lui
votèrent
un
subside
de 1 275
000
francs;
il avait
été
nommé
lieutenant
de
vaisseau,
et
repartit
en mars
1883
avec le
titre de
commissaire
de la
République.
En mars
1884, il
rejoignit
Makoko,
à qui il
annonça
la
confirmation
du
traité
de 1880,
explora
l'Alima,
revint
en
France,
fut
envoyé à
la
conférence
de
Berlin
comme
conseiller
technique.
Cette
troisième
expédition,
beaucoup
plus
considérable
que les
précédentes,
donna de
grands
résultats,
dont
l'honneur
revient
en
partie
aux
collaborateurs
de
Brazza;
de
nombreuses
stations
furent
fondées,
le pays
bien
reconnu
et ses
ressources
étudiées.
Brazza
retourna
dans la
colonie,
qu'il
avait
presque
créée,
pour la
gouverner;
afin
d'éviter
le
retour
de
conflits
avec le
ministère
de la
marine,
auquel
il
restait
subordonné,
on lui
donna la
haute
main sur
le
lieutenant-gouverneur
du
Gabon.
Brazza,
à qui la
France
doit
incontestablement
l'extension
jusqu'au
Congo de
sa
colonie
du
Gabon, a
vu ses
qualités
d'administrateur
vivement
contestées
par les
grandes
sociétés
coloniales,
qui
parviendront
à le
faire
relever
de ses
fonctions
en 1898.
De
retour
au
Congo,
en 1905,
il a
mission
d'enquêter
sur les
exactions
commises
justement
par ceux
qui
avaient
obtenu
son
limogeage.
Il
mourra
quelques
mois
plus
tard,
sur la
route du
retour.
(source:
imago
mundi).


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