Curiosités

Le Mauritus:

En 1985, à la suite d'une campagne de mesures bathymétriques menées par la société Elf-Gabon et destinée à surveiller les fonds marins de la zone d'accès au terminal pétrolier de Port-Gentil, une épave était découverte. Le navire s'est échoué sur un banc de sable de retour des Indes orientales via Madagascar.

LE MAURITIUS, voilier (1609) navire de commerce hollandais s'est échoué au début du XVIIe siècle .
En 1985 est localisé, au sud du Golfe de Guinée, un groupe de canons de bronze posé par 10 mètres de fond, sur un long tumulus de sable figé par un épais blindage de lingots métalliques.
Une expertise réalisée par le Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM) permet d'identifier l'épave comme celle du Mauritius, vaisseau de la compagnie des Indes orientales hollandaises (V.O.C.), échoué au large du Gabon le 19 mars 1609. Cette fouille sous-marine est une première pour la côte de l'Afrique Centrale.

Alors que sa structure a donné lieu à une passionnante étude d'architecture navale, un impressionnant mobilier archéologique a été mis au jour : depuis les milliers de lingots métalliques jusqu'aux petits grains de poivre, en passant par une cloche en bronze, de la porcelaine, des pièces d'artillerie... le Mauritius avait su conserver ses trésors.

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Canons en bronze (une quinzaines de pièces + ses boulets) et lingots de zinc recouverts de madrépores.
La cargaison de lingots métalliques a particulièrement retenu l'attention des chercheurs : 18 000 à 22 000 saumons de zinc, pour un poids total de 122 tonnes, couvrent le site. Ces lingots se présentent dans leur majorité sous la forme de petits "plateaux" plano-convexes, circulaires ou ovales.
Une étude métallographique a révélé qu'il s'agissait de lingots de zinc dont le métal est pratiquement dénué d'impuretés. Les résultats laissent à penser que ce zinc pourrait avoir une origine japonaise, même si la forme du lingot correspond plutôt à un modèle chinois.

Grains de poivre concrétionnés sur un lingot de zinc.
Les épices semblent avoir constitué le fret majoritaire du Mauritius. Au cours de la fouille, quelques milliers de grains de poivre, appartenant à trois espèces différentes, ont pu être mis en évidence.

Porcelaine de Chine
Le site a fourni un modeste échantillon de porcelaine de Chine de type "bleu et blanc" d'époque Wan Li

Cloche en bronze.
L'une des pièces les plus étonnantes est cette cloche en bronze, sur laquelle apparaît le nom du fondeur Willen Tonnissen (en 1598).
Sa panse est décorée par des moulures (partie basse) et des frises annulaires de motifs floraux enserrant un bandeau inscrit (partie haute).

La cargaison du Mauritius est présentée au Musée de la marine à Lorient (citadelle de Port-Louis)